Militer pour le bien-être animal

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La Bio Kezako ?
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11/08/17

Le bien-être animal, c’est l’idée selon laquelle toute souffrance animale devrait être évitée. Si l’agriculture biologique apporte déjà des garanties quant à la santé et aux conditions d’élevage des animaux, Les 2 Vaches a voulu aller encore plus loin que le cahier des charges du bio. Elle a pour cela demandé leur aide à des connaisseurs : l’ONG internationale Compassion In World Farming spécialiste du sujet et les fermiers partenaires de Les 2 Vaches. Et pour se faire entendre du plus grand nombre, Les 2 Vaches a décidé de prendre la parole à la télévision au mois de février 2013 !

Le bien-être animal en bio

  • La production laitière bio est généralement plus faible, ce qui réduit la pression exercée sur les vaches laitières et présente des avantages en termes de santé et de bien-être animal.
  • Le zéro-pâturage n’est pas autorisé.
  • L’alimentation est plus riche en fourrages et donc mieux adaptée aux besoins des animaux.

L’accès au pâturage obligatoire

En bio, les animaux doivent avoir accès au pâturage en permanence lorsque les conditions climatiques le permettent.

Plusieurs études scientifiques mettent en évidence les multiples avantages de l’accès au pâturage pour la santé et le bien-être des vaches laitières. Interdire l’accès au pâturage a même été récemment cité par plusieurs auteurs et organisations scientifiques comme l’un des principaux risques pour le bien-être des vaches laitières (European Food Safety Authority, 2009b, Rushen, 2012)

Le pâturage présente de nombreux avantages pour la santé des vaches laitières et peut notamment être associé à la réduction des problèmes de mammites, cétoses, métrites, dystocies et rétention placentaires (cité dans le rapport de l’EFSA 2009a).

De plus, le bien-être d’un animal ne se limite pas à sa santé et à son bien-être physique mais englobe également son bien-être psychologique et la possibilité d’exprimer les comportements importants propres à son espèce. Ceci correspond à la cinquième des Libertés utilisées dans la définition largement acceptée du bien-être animal par le Farm Animal Welfare Council (FAWC, 1993).

Les niveaux de stress des animaux apparaissent notamment moins élevés au pâturage qu’en stabulation libre, comme l’indique un rythme cardiaque des animaux plus lent et moins d’interactions agressives entre animaux (Irrang and Knierim, 2012).

Enfin, afin de juger de l’importance du pâturage pour les vaches laitières, plusieurs auteurs ont étudié les préférences des animaux en leur donnant la possibilité de choisir entre différents modes de logement. Il apparait que, lorsque le climat est favorable et les besoins nutritionnels des animaux satisfaits, les animaux préfèrent généralement le pâturage, et ce notamment la nuit (Krohn et al, 1992, Legrand et al, 2009, Charlton et al, 2011, Falk et al, 2012).

En conventionnel : Il est vrai que les vaches laitières ont également généralement accès au pâturage en élevage conventionnel en France, mais cela n’est pas requis par la législation. L’agriculture biologique au contraire offre l’assurance que toutes les vaches laitières ont un accès minimal au pâturage. Il semble, de plus, que les vaches laitières en bio aient un accès plus long au pâturage.

L’alimentation

La ration doit contenir au minimum 60% de fourrages. La quantité maximale de concentrés autorisée est donc limitée à 40% de la ration journalière en matière sèche. Ce chiffre peut être ramené à 50% pour une période maximale de trois mois en début de lactation.

Un apport suffisant en fibres (par les fourrages) est nécessaire afin de prévenir des acidoses (résultant d’une fermentation excessive dans le rumen lorsque la ration est trop concentrée/riche en amidon) et de maintenir la santé ruminale des vaches.

Le cahier des charges bio précise une proportion minimale de fourrages dans la ration des vaches laitières, tandis qu’aucun seuil n’est précisé en élevage conventionnel. Nous reconnaissons qu’un grand nombre d’élevages conventionnels ont déjà pour pratique d’apporter une ration riche en fibres, avec une teneur en fourrages souvent supérieure à 60%, mais certains élevages pourront néanmoins être bien en dessous de ce seuil compte tenu de l’absence de cadre règlementaire sur cet aspect. Pour ces derniers, les risques de problèmes métaboliques et notamment d’acidoses peuvent alors apparaitre (une forte teneur en concentrés ayant pour effet d’abaisser le pH du rumen et pouvant par conséquent provoquer une situation d’acidose).

La litière

La litière est obligatoire en bio : de 1 kg par jour et par vache avec caillebotis à 6 kg en stabulation libre.

Les caillebotis sont interdits sur l’aire de couchage (max 50% de caillebotis en bâtiment).

En élevage biologique, il y a l’assurance d’une quantité minimale de litière, important pour le confort des vaches laitières en bâtiment. La litière constitue également unesource supplémentaire de fibres.

En conventionnel, aucune mention n’est faite de la quantité minimale de litière requise en élevage. De manière générale, une litière est fournie aux vaches laitières en élevage conventionnel mais le cahier des charges bio offre l’assurance que toutes les vaches laitières reçoivent une quantité de litière minimale.

La surface minimale par animal

Elle est selon le cahier des charges du bio de 6 m2/animal en bâtiment, 4,5 m2/animal en aire d’exercice extérieure et 2 UGB/ha SAU au pâturage.

Le cahier des charges biologique précise des surfaces minimales par animal tandis qu’ils n’y a pas de cadre règlementaire en conventionnel indiquant des surfaces minimales en élevage laitier (au contraire d’autres espèces animales).

Attache

L’attache restreint les mouvements des animaux et empêche l’expression des comportements naturels.

En cas de contraintes climatiques, géographiques ou structurelles, l’attache des bovins dans les exploitations de petite taille est autorisée, à condition que le cheptel bovin ait accès :

  • à des pâturages pendant la saison de pacage,
  • et à des espaces de plein air au moins deux fois par semaine, lorsque l’accès à des pâturages n’est pas possible.

Dans la plupart des cas, et sauf dérogation, il est interdit de maintenir les animaux attachés en bio. Chez Les 2 Vaches, nous nous engageons à ne jamais utiliser cette dérogation et donc aucune de nos vaches n’est attachée.

Suivi de la santé du troupeau

En bio, le préventif est préféré au curatif. Par conséquent, les producteurs sont encouragés à mener des actions préventives et à observer leur troupeau afin de détecter des signaux d’alertes.

La prévention passe par l’observation des animaux, l’amélioration des conditions de logement et la connaissance des bonnes pratiques d’élevage.

Résumé du cahier des harges concernant le mode de production biologique du lait de l’espèce bovine  à télécharge en bas de page.

Races de vaches et programme de sélection

L’utilisation de races rustiques est un point fondamental en termes de bien-être animal. Cela n’est cependant pas obligatoire en bio.

L’utilisation de la race Prim Holstein en élevage bio peut représenter un risque en termes de bien-être animal car celle-ci, sélectionnée pour une production élevée, n’est pas adaptée au régime alimentaire bio (moins riche en céréales et donc avec un apport énergétique plus faible qu’en conventionnel, ce qui peut se traduire par un état corporel insuffisant).

Le cahier des charges bio en France encourage l’usage de races rustiques de même que dans d’autres pays européens (ex : Soil Association, 2010), mieux adaptées à la conduite bio. Sur la base des connaissances actuelles des capacités d’adaptation de la vache laitière à différents environnements, il est suggéré que les éleveurs laitiers utilisent des races robustes, avec des objectifs de sélection larges incluant à la fois des traits de production et fonctionnels (Ahlman T., 2010, Pryce et al., 2004).

Cependant, la production laitière moyenne par vache laitière en bio est généralement plus faible qu’en conventionnel et on peut donc s’attendre à ce que la pression de sélection exercée sur les vaches laitières soit moins importante qu’en conventionnel.

Nos engagements : un cahier des charges pour prendre soin des vaches !

Le programme de Les 2 Vaches, c’est 8 critères au service du bien-être des vaches !

Que ce soit en bio ou en conventionnel, les indicateurs de bien-être animal tels que les boiteries ou l’état d’engraissement des animaux ne sont pas audités et c’est là où la démarche de Les 2 Vaches est réellement innovante.

La marque s’appuie sur un cahier des charges bio déjà exigeant et encourage en plus le progrès avec une prime pour les éleveurs ayant les meilleurs résultats sur certains indicateurs clés de bien-être animal.

Il s’agit d’une démarche de progrès qui est évolutive et Les 2 Vaches continue à travailler avec le CIWF et les 12 éleveurs partenaires en Normandie qui produisent du lait bio pour la marque. Un audit annuel est réalisé à la fin de l’hiver dans les 12 fermes bio par un technicien, sur la base des critères suivants :

  1. L’état de l’engraissement : Ce critère permet de s’assurer que la vache est assez solide et qu’elle n’est pas trop maigre, en se basant sur une grille scientifique.
  2. Le score de locomotion : Via ce score, l’auditeur vérifie que la vache ne boîte pas et qu’elle n’a pas de problèmes aux sabots ou aux chevilles.
  3. Le taux de réforme : Ce critère permet d’évaluer le nombre de vaches réformées chaque année, indicateur de la santé du troupeau.
  4. Le taux de mammites : Ce taux dénombre le nombre mammites (maladies des mamelles, très fréquentes chez les vaches) dans le troupeau.
  5. Le comportement du troupeau : En vérifiant à quelle distance l’homme peut approcher les vaches d’un troupeau, ce critère permet de vérifier si les vaches ont une relation sans stress avec leur fermier.
  6. L’indice de confort :  En s’assurant que les vaches peuvent s’allonger comme elles le souhaitent, ce critère permet de vérifier que l’étable est suffisamment propre et spacieuse.
  7. Le nombre de jours au pâturage par an : On contrôle le nombre de jours par an où la vache est à l’extérieur, avec un accès à l’herbe.
  8. L’état de propreté : C’est un critère important car mesurer le niveau de propreté des vaches permet de s’assurer des bonnes pratiques de nos éleveurs.

Nos précieux alliés : le CIWF et nos éleveurs

Afin d’encourager les initiatives des éleveurs qui contribuent à améliorer le bien-être de leurs animaux, nous avons travaillé ensemble pour mettre en place un audit basé sur 8 critères précis.

Le CIWF, une ong qui milite en faveur d’un élevage respectueux des animaux

Compassion in World Farming (CIWF) a été créée en 1967 à l’initiative d’un éleveur laitier britannique, Peter Roberts, en réaction à l’intensification de l’élevage et à ses conséquences sur le bien-être animal.

CIWF s’est donnée pour mission d’encourager les pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal et de proposer des alternatives à l’élevage intensif viables et durables. Son approche se veut également pluridisciplinaire et met en évidence les liens entre bien-être animal, santé publique, sûreté alimentaire et problématiques environnementales.

Basée en Grande-Bretagne, l’organisation est implantée dans toute l’Europe et notamment en France qui figure parmi ses axes prioritaires de développement. CIWF a pour objectif de lutter contre l’industrialisation de l’élevage et de promouvoir une agriculture respectueuse des animaux, des hommes et de la planète. Après 40 années d’existence, CIWF s’est imposée comme l’organisation internationale de référence dédiée au bien-être des animaux d’élevage dont la reconnaissance s’appuie sur son approche mesurée, scientifique et professionnelle.

Faire progresser le bien-être animal dépend en grande partie de la science. L’équipe de recherche de CIWF travaille avec les chercheurs du monde académique et étudie la littérature scientifique afin de suivre les avancées dans le domaine du bien-être des animaux d’élevage, en quête de solutions.

À travers le monde, CIWF mène des campagnes de sensibilisation afin de promouvoir une agriculture durable, plus respectueuse des animaux. Enfin, CIWF a pour mission de placer le bien-être animal au cœur de l’industrie agroalimentaire.

Les Vaches d’or

Depuis sa création en 2007, CIWF a développé une approche partenariale unique avec le secteur agroalimentaire européen – avec des résultats d’exception. CIWF travaille avec de nombreux groupes alimentaires européens, encourageant et reconnaissant les progrès à travers de prestigieux Trophées et soutenant les initiatives qui représentent de tangibles bénéfices pour les animaux de ferme.

Les 2 Vaches sont vachement ravies d’avoir reçu la mention d’honneur aux vaches d’or en 2011 !




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